INSTALLATION
Exposition Transfert 6 à l’ancien Virgin mégastore de Bordeaux.
2016
crédits photo @juliebruhier
Cette installation composée de plaques d’aluminium pliées est inspirée de la théorie de la vitre brisée ou «Broken window Theory», théorie sociologie de 1969 expliquant le délitement du lien social par l’absence de réaction et de résistance aux dégradations et incivilités comme les vitres brisées ou le graffiti.
Une carapace est un revêtement protecteur dur et solide recouvrant tout, ou partie du corps de certains animaux ou ce qui isole une personne des contacts extérieurs.
Je propose ici une traduction poétique d’un monde qui me bouscule, transférant les émotions dans des carapaces, des membranes, des parois physiologiques, métaphysiques, artificielles, enveloppantes, étanches et protectrices… Certains rêvent d’étanchéité, allergiques aux moindres agressions intérieures et extérieures, ils se protègent comme ils peuvent, des dangers réels ou imaginés. A l’abri d’une carapace qui devient une double peau, cette carapace de protection, devient aussi une bulle d’enfermement.
Conflit de solitude, bousculé par la peur, ils traînent derrière eux leur carapace comme une bouée.Une carapace qui tient presque du sarcophage, dont ils ne peuvent sortir qu’au terme d’une lutte éreintante, aux prix d’un écorchement assumé, inaltérable et sublimé.
A l’inverse ma Karapace recouvrant le DJ booth vibre avec le son , reflète la lumière, s’ouvre, elle se déploit, prolifère comme une force à l’image de l’exposition Transfert qui au mépris des préjugés et des classifications partage et participe de ce lien social.